Sensibilité excessive

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Un être sensible est semblable à la bête, spontané, beau, câlinant, bon. Il est tolérant ; même s’il s’acharne sur le coup tout bêtement devant un engrenage quelconque, il se remet immédiatement après et reprend sa douceur et sa politesse avec l’adversaire comme si de rien n’était. Il oublie vite, cet être sensible, tout mal qu’on lui adresse. Il l’oublie pas bonté et par désir de continuité des bonnes valeurs comportementales comme l’amour, l’amitié, la vie commune. Cet être sensible aime beaucoup. Aime tout et aspire uniquement à être aimé de part ceux qui l’entourent. Ce qui le fonce dans la bêtise des bêtes puisque l’amour n’existe pas entre les hommes. Un être sensible devait plutôt faire partie des animaux.

Mais bon Dieu, il est bête, il n’apprend rien de la vie. Il ne retient aucune leçon. Il ne sait rien faire à part aimer et assumer ses bêtises très douloureusement. Un être sensible est une personne qui vit le grand malheur du manque d’amour et d’affection. C’est un être qui souffre l’égoïsme, l’arnaque, la disgrâce, la malice. Le pire dans tout cela est qu’il est intelligent. Il comprend tout car en regardant dans la rétine, il lit ce qui rôde dans la cervelle minuscule des radins.

Un être sensible vit et passe sa vie, malheureux, par bêtise mais aussi par défaut, à espérer trouver l’introuvable chez les hommes. Etre sensible, c’est en un mot garder le sourire au visage de celui qui fait mal. C’est se comporter avec beaucoup d’émotions avec les gens même les plus loin, c’est s’égayer par le seul plaisir de voir l’autre heureux. Hélas, cet être même demeure à vie, traité de minable, ridicule, banal, on va dire au plus doux des cas : « c’est un être rêveur, qui vit ailleurs et n’écoute que l’écho de ses oreilles, il ne fait que répondre les bêtises de sa cervelle lacunaire. »

Malheureusement, un être sensible ne trouve pas de place en ville, avec les faux culs, et les faux-derches. Il étouffe à cause de toutes les pollutions, atmosphérique, sonore, technologiques et en gros, disant la pollution humaine. Son monde est ailleurs, aux cimes, dans les montagnes, près des fleurs qui colorient, écoutant uniquement la résonance splendide des cliquetis de l’eau qui danse dans la rivière comme une belle femme qui fait vibrer la terre de son bassin et de son nombril au rythme d’une musique orientale. Ce fameux nombril, centre du corps et centre du monde. Ce monde qui, depuis l’apparition de l’homme est défiguré dans son pivot.

L’être sensible a sa place loin, très loin, dans sa bohême, s’alimentant de son cordon ombilical lié au nectar floral raffiné par la nature même. Il vit tous ses sens dans le velours des bras doux des champs. Il ne boit que le baume et l’élixir de son allégresse. Il ne sent que l’odeur de son parfum opium éprenant et enivrant. Il n’écoute surtout que le véritable son du silence. Le silence des roseaux qui communiquent incessamment leur joie d’être. Le chêne qui appelle de loin un sapin pour lui envoyer cette magnifique brise attachée à ses feuilles, embrassant tendrement ses bourgeons.

Les buissons qui empêchent le vent fort d’éparpiller les bourgeons des champs. Les oiseaux qui s’abritent dans les branches et murmurent leurs chants qui témoignent de leur bonheur d’être. Dans la nature chacun à pour simple et essentielle fonction de lutter pour vivre, s’abriter, se rassasier, se protéger. Ce sont leurs simples lois. Et chacun est crée pour servir l’autre. Ils mangent au jour le jour. Ils mangent pour vivre contrairement à l’humanité qui vit pour manger, consommer, dévorer, mutiler, détériorer et déséquilibrer la nature par la pollution.

Les lits mineur et majeur se plaignent des résidus de l’homme sale. La couche d’ozone se lamente de l’ingratitude de l’homme. La nappe aquatique subit une grave lésion censée par les liquides des déchets qui la ruinent.

L’homme est la meilleure des créatures de Dieu et en même temps, il demeure le pire ingrat de tous les êtres. Lucratif, pernicieux, machiavélique, capitaliste, égoïste. Et…Qu’est-ce que j’en sais !!!

L’animal, lui, il est par nature sociable, il a le sens du partage, il veille au bonheur de sa tribu et…tout comme l’être sensible, oublie vite et reprend à zéro, après chaque échec ou gloire. Il reprend si naturellement qu’il oublie d’apprendre de son passé. Il est nonchalant et ne pense qu’au bien. Il ignore par bonté naturelle tout le mal qui ait été ou puisse être. D’ailleurs quand il poursuit une proie, il ne pense jamais au dégât mais au bénéfice, à savoir continuer d’exister. Et s’il est poursuivi, il ne pense qu’à se protéger par instinct de vivre.

Et là, c’est le plus grand défaut incorrigible de l’être sensible. Il est tellement optimiste qu’il ignore la présence du pessimisme sous prétexte que l’humanité va se corriger et arrêter de faire de lui une proie ; il ne se protège pas, ce qui prouve que le défaut est en lui et non chez les autres, puisqu’il fait l’exception. Il est tellement tolérant que même très mélancolique, il redevient doux, calme, amoureux, très gentil aussi avec le malfaiteur. Il est tellement con qu’il se fait croire que si ici, ça ne roule pas en rond, là-bas ça ira certainement correctement. Hors sa roue est carrée donc, elle ne fonctionnera jamais.

L’être sensible est un tout envers tous. Il est UN, et ne supporte pas de porter le moindre masque. Ce qui généralement le rend isolé, dénigré, réfuté, et très déplorablement pris pour un psychotique. Il le devient certainement avec le temps car en fait, c’est un fou temps moqueur des gens bons.

Tu as de la chance toi, autre l’homme spécial, spécifique, unique, particulier qui te construit un monde à toi, une vie oisive à toi, une nourriture chétive à toi, un sourire omniprésent, inexpliqué à toi. Toi le traité de fou, d’arriéré, d’aliéné mental, je te salue, je salue ta nudité qui ne signifie rien pour toi à part « être » « essence », je salue en toi cette bouche qui sourit continuellement à la vie malgré tout. Je salue ta confiance naturelle en toi : tu t’habilles très naturellement, n’importe comment, car ce n’est pas pour toi, peu importe chaussé on pieds-uns. Peu importe la chemise est bouclée correctement ou à tort. Peu importe si ta fermeture-éclair du pantalon est fermée ou ouverte. Rien n’est porteur de sens désinvolte pour toi. Tout est beau. Tout est essence. Tout est désir de vivre et de continuer.

Toi fou, tu me rappelles l’époque de la cueillette. Les humains vivaient de ce que la terre fournissait gratuitement. Eux aussi, ils mangeaient pour vivre. Ils vivaient pour être heureux.

Manger, vivre, jouir, c’était le sens de toute vie naturelle. C’est encore le sens de la vie de toute l’humanité de notre époque, à la différence près des moyens utilisés pour réaliser ces mêmes objectifs.

Personnellement, je suis naturelle et naturaliste. Très fière de moi au point de la vanité. J’émets un regard d’en haut sinistre et plaintif de ce monde qui a mal profité de ses dons pour se rendre à la plus misérable des classes mineures d’un homme.

J’ai beau faire pour vivre la communauté mais j’échouais fréquemment. Je songerais quand-même que mes larmes laveraient la terre et la nettoieraient de l’inceste.

 

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